TPE
Une deuxième découverte
Dix ans plus tard, en 1938, Howard Walter Florey, un professeur de pathologie à Oxford reprend avec un biochimiste d’origine juive, qui fuit l’Allemagne nazie, l’étude de la pénicilline.
Grâce notamment aux écrits de Fleming dans le British Journal of Experimental Pathology, les deux hommes réussissent à faire ce qu’Alexander Fleming n’avait pas réussi : isoler et purifier une certaine quantité de pénicilline.
En mars 1940, le pathologiste et le biochimiste réussissent à en produire 100 milligrammes, ce qui représente une quantité astronomique ! Les premières expériences peuvent être réalisées et le 25 mars 1940, Howard Walter Florey injecte dans des souris des bactéries mortelles : les streptocoques. Il leur injecte ensuite de la pénicilline : deux sont traitées avec plusieurs injections de pénicilline et deux autres avec une seule injection de pénicilline. Les deux souris traitées avec plusieurs injections survivent et une des deux autres souris survit également. Cette expérience est une réussite, leur travail paye et en 1941, les deux hommes arrivent à isoler suffisamment de pénicilline pour une deuxième expérience mais cette fois-ci à l’échelle humaine. Un premier homme atteint d’une septicémie bactérienne, condamné à la mort, se voit injecter les quantités de pénicilline dont disposent Florey et Chain. L’état de l’homme s’améliore mais malheureusement, Florey et Chain n’ont plus de pénicilline disponible pour continuer le traitement, ils se voient donc obligés d’extraire la pénicilline de l’urine du malade, de la purifier et de la réinjecter au patient. L'état du patient s’améliore miraculeusement grâce aux injections de pénicilline mais les trop faibles quantités de cette dernière ne suffisent pas et le patient finit par mourir. Bien que Howard Walter Florey et Ernest Chain aient réussi grâce à leur expérience à prouver les capacités antibactériennes de la pénicilline, des obstacles freinent leur découverte.
Le premier qui empêche de pouvoir continuer les expériences et à terme de soigner des hommes est la trop faible quantité de pénicilline que l’on arrive à isoler du champignon Penicillium Notatum.
Le deuxième obstacle, d’échelle mondiale, est la Seconde Guerre Mondiale.
En effet, l’Angleterre se retrouve à cette époque là au sein d’un conflit. Celui-ci d’envergure mondiale devient la priorité de l’Angleterre face aux vertus de la pénicilline. Florey et Chain se rendent vite compte que la production en quantité suffisante, voir même l’industrialisation et la commercialisation de la pénicilline ne sera pas possible en Angleterre.